Maudit silence. Un album dépassant toute attente. Un aboutissement qui nous renverse.
Depuis sa chanson-fétiche Mishapan Nitassinan — Que notre terre était grande — révélant en complicité avec Joséphine Bacon tous ces noms autochtones qui pavoisent la Nord-Amérique… et depuis son album tout-innu, Nitshisseniten e Tshissenitamin — Je sais que tu sais — Chloé Sainte-Marie a fait basculer un univers.
Maudi silence projette Chloé Sainte-Marie plus loin encore pour la faire basculer jusqu’en Patagonie et donner la main, la voix et le cœur au continent entier. On en reste médusé.
Dix-huit poèmes issus des Trois Amériques navigant à travers treize langues : six langues autochtones, trois langages créoles se mêlant aux quatre langues qui se partagent le continent… espagnol, français, portugais et anglais.
Issu au départ d’une contribution spéciale de Nancy Huston, l’album s’est constitué peu à peu avec des apports venant de la Caraïbe, de l’Arctique, du Chili, du Pérou, des États-Unis, du Brésil, etc., sous le chant de la Terre première qui les nourrit tous.
Accompagnée de la voix vibrante de Yves Desrosiers qui a mis en musique l’ensemble de ces chants, forte de la réalisation de François Richard, et des chœurs sous la direction de Catherine Le Saunier, la voix métissée de Chloé Sainte-Marie vient déposer sa contribution au Podium des Amériques.
Pour arriver à un accomplissement qui nous chavire.
La représentation est rendue possible grâce au Plan de relance économique du milieu culturel du gouvernement du Québec.