Samedi, 9 mars 2013

VirageMagazine

Chloé Sainte-Marie : aidante un jour…

Tiré d'un article de VirageMagazine, 9 mars 2013

Aujourd’hui, plus de trois ans après le décès de son cher Gilles, elle se déclare aidante pour toujours, cette cause étant devenue une raison de survivre au départ de l’homme de sa vie, dont l’âme est quasi palpable dès qu’on met le pied à la Maison Gilles-Carle Brome-Missisquoi.

« Ici, je me sens chez moi. Je ressens un profond bonheur car la Maison est la concrétisation de mon rêve et de celui de Gilles : offrir du répit à des proches aidants, ce dont j’aurais tellement eu besoin quand je prenais soin de Gilles. Maintenant, je rêve à des maisons comme celle-ci partout où il y a des besoins. D’ailleurs, un projet a démarré à Montréal, pour une ouverture d’ici deux ans environ. »

« Il y a d’autres maisons de répit pour proches aidants à travers la province, mais la Maison Gilles-Carle est unique parce qu’elle est familiale. De plus, la Maison a une vocation artistique et culturelle. Pour Gilles et moi, ça allait de soi : prendre soin de personnes malades, c’est aussi prendre soin de leur esprit. D’ailleurs, des spectacles intimes ont lieu régulièrement à la Maison », raconte fièrement Chloé Sainte-Marie.

Aidante un jour, aidante toujours, donc. Amoureuse un jour, amoureuse toujours est tout aussi vrai. « Je crois en la notion indienne que le corps meurt mais que l’esprit ne meurt jamais. Alors, je parle à Gilles tous les jours, je lui demande son aide, je lui dis que je m’ennuie de lui. Je suis peut-être folle, mais je l’assume complètement. »

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